Les 3 équipes bettonaises jouaient à domicile pour la deuxième ronde d'interclubs en ce dimanche 16 novembre. L'équipe A a réussi un bon match nul, mais les deux équipes de Départementale se sont inclinées.

 

En D2, l'équipe C, forte de sa victoire à la 1ère ronde, affronte Montauban, l'une des plus fortes équipes du groupe. Au 1er échiquier contre un joueur classé 1710, Paul-Alexandre, dont c'est la première sortie en interclubs adultes, lâche assez tôt un pion et résiste longtemps avant de s'incliner. Noé (#3) abandonne rapidement une pièce, puis la récupère et se retrouve dans une finale favorable où il se fait piéger par un mat. Baptiste (#2) et Gérard (#4) ne font pas mieux. Score final 0-4.

 

En D1, l'équipe B reçoit Rennes Paul Bert D. Yann (#3) gagne une pièce dès le 12ème coup grâce à une petite combinaison, et peu après la partie. Opposé à Ronan Guyader, Louis (#4) se fait démolir l'aile Roi par un sacrifice de pièce. Son Roi menacé n'a pas la présence d'esprit de choisir la fuite, ce qui permet à Ronan de regagner la pièce et de valoriser ses quatre pions de plus. Contre Pierre Lezot, un vétéran du circuit, Damien (#1) manque un gain de pion mais réalise un début honorable avant de subir une attaque soudaine sur le roque, contre laquelle il ne trouve pas la bonne défense, ce qui lui coûte la qualité et trois pions. Enfin, Patrick (#2) réalise la partie la plus disputée. Avec Dame et deux fous contre Dame et deux cavaliers, mais une structure de pions disloquée, la bataille fait rage. Patrick grappille deux pions mais laisse son Roi à la merci de la cavalerie adverse. Au 40ème coup la position est numériquement égale, mais les pièces adverses sont mieux placées. Alors que tout reste possible, Patrick commet l'erreur d'échanger les Dames alors que les pions adverses sont plus avancés. Score final 1-3.

 

En N3, l'équipe première reçoit Gétigné, un club promu qui a recruté deux forts joueurs à l'intersaison et affiche un des plus forts effectifs du groupe. Sur la feuille de match, il y a plus de 100 points de moyenne Elo de différence. Qu'à cela ne tienne ! Nous en avons battu de plus forts. Une fois n'est pas coutume, c'est sur les premiers échiquiers que les parties se terminent d'abord. Brendan (#1) surprend son adversaire (2111), pourtant l'un des trois plus forts joueurs du groupe, par une petite préparation. Déstabilisé, ayant déjà consommé la moitié de sa pendule, celui-ci lui propose la nulle dès le 11ème coup ! et lui offre sauf imprévu son premier classement Elo au-dessus de 2000. Xavier (#2) déstabilise également son adversaire russe (2024), en gagnant un pion dans l'ouverture. Alors que le développement est à peine terminé de part et d'autre, celui-ci tente de chasser un Cavalier pour installer le sien en d6. Mais c'est alors Xavier qui en quatre coups de cavalier bien ajustés, le surprend par une tactique qui gagne une pièce et la partie dès le 21ème coup.

Contre un adversaire de classement voisin, Christophe (#7) ne se sent pas en forme pour prendre des risques inconsidérés. Avec les Blancs, il gagne de l'espace à l'aile Dame, mais son adversaire tire parti d'une colonne centrale pour échanger tout le matériel, et une nulle est conclue au 25ème coup dans une finale de tours égale. Solenne (#6) se sort bien d'un début un peu heurté, dont son adversaire (1851) échoue à tirer le potentiel. Elle prend même l'avantage avec une attaque dangereuse, mais au lieu d'accroître la pression elle se contente d'empocher un pion, ce qui met ses pièces en danger. Elle s'en sort un peu miraculeusement et au moment où elle peut simplifier dans une finale nulle, choisit au contraire un coup immédiatement perdant.

Le score est alors à 1-1. Mais Hervé (#4) accuse un gros déficit Elo contre son adversaire mongol (1965), et après avoir sacrifié une pièce, ne trouve pas la compensation espérée et doit rendre les armes. Bernard (#8), lui aussi contre un adversaire de classement voisin, qu'il a laissé pénétrer sur l'aile Dame en sortie d'ouverture, subit une forte attaque et semble en difficulté. La pression du résultat pèse donc sur les deux échiquiers restants avec les Blancs. Laurent (#3) bénéficie d'une grosse avance au temps, mais peine à concrétiser sa domination. Pour tenter de faire la différence, il s'engage dans une manœuvre de tour douteuse, qui redonne l'initiative aux cavaliers noirs. Mais cette contre-attaque en zeitnot les met en danger et l'adversaire tombe au temps alors que ses deux cavaliers sont attaqués. Le score revient à 2-2. Mickaël (#5) est sorti de son ouverture avec le pion du gambit, et son adversaire (1918) commet l'erreur d'échanger ses deux Fous et sa Tour en position offensive. A partir de là, conscient de son objectif de gain, Mickaël va utiliser son pion passé pour exercer une pression constante sur la position adverse et tel un constrictor, l'astreint à se replier au fil des coups. Il force un nouvel affaiblissement qui lui permet d'installer un Cavalier en e6 et à la faveur d'un zugzwang, d'enserrer son adversaire dans un réseau de mat, digne conclusion d'une magistrale partie positionnelle. Bernard continue à se battre comme un beau diable. Juste avant le contrôle de temps, il sacrifie une pièce pour obtenir du contre-jeu, et son adversaire finit par commettre une erreur qui lui offre l'échec perpétuel. Malheureusement, Bernard choisit la mauvaise pièce et permet à son adversaire de mater. Score final 3-3 ! un nouveau résultat encourageant contre une équipe redoutable, et un nouveau petit pas vers le maintien.