14 décembre 2014. L'équipe première se déplaçait pour la première fois cette saison, sur les bords du Golfe. Un bon souvenir, puisque lors de notre première saison en N3, nous y avions acquis par une beau samedi de printemps notre maintien sur le score de 5-2, contre une équipe plus forte sur le papier mais en pleine déroute, déjà reléguée.

Mais la situation est bien différente. Betton est privé de l'un de ses buteurs, Laurent, tandis qu'Arradon méfiant, profite de jouer à domicile pour se renforcer d'un joueur de niveau comparable. Du coup, le match est beaucoup plus déséquilibré que prévu : plus de 100 points Elo de différence moyenne, et malgré quelques interversions côté bettonais, les Vannetais affichent un classement supérieur sur chacun des 8 échiquiers.

Et sur la plupart des échiquiers, les Bettonais perdent plus ou moins vite du terrain. Après des débuts où ils ne parviennent pas à égaliser avec les Noirs, Brendan (#1) et Hervé (#5) acceptent la nulle que leur proposent assez tôt leurs adversaires dans des positions atones n'offrant aucune perspective. En fait, Xavier (#2) qui n'a pas grand chose à perdre contre le leader adverse (2026), sera le seul à réussir à prendre l'avantage : il se sort bien de l'ouverture grâce à une astuce tactique, occupe l'espace central et mystifie son adversaire en lui enfermant sa Dame ; mais, sous pression au temps, il gâche son avantage gagnant par une boulette qui rétablit l'équilibre, et conclut la nulle pendant qu'il est encore temps. Pour sa part, Solenne (#6) se crée des occasions grâce à une meilleure position de ses pièces ; au moment où elle n'a plus de temps et son adversaire lui propose la nulle, elle se focalise sur la mauvaise cible et manque par trois fois l'occasion d'acquérir un avantage matériel décisif, et juste après le contrôle de temps conclut elle aussi la nulle.

Quatre nulles contre des adversaires plus forts, ce pourrait au fond être de bon augure ? Malheureusement non, car la situation est préoccupante sur les autres échiquiers. Contre un jeune qui ne commettra guère d'erreur, Bernard (#8) s'empare d'un pion avant d'avoir roqué, ce qui handicape son développement et l'oblige à doubler un pion et à en rendre deux ; dans une position incommode, difficilement tenable, il finit par succomber à une tactique. Christophe (#7) a aventuré sa Dame dans l'ouverture, s'est lui aussi fait enfermer, mais est parvenu à récupérer trois pièces en échange ; toutefois, son adversaire a une belle initiative et, dans une mêlée confuse où baffes et gaffes se succèdent, manque l'occasion de regagner une pièce entière, et finit par conclure la nulle alors que Christophe paraît en position de tenir une forteresse.

Placé en pointe, Damien (#3) tient bien le choc contre un adversaire beaucoup mieux classé (1946) et réalise une belle partie ; lui aussi manque l'occasion de faire la différence, en se créant un pion passé ; mais en crise de temps, il transpose dans une finale tenable mais à quelques coups du gong, commet une erreur fatale qui lui fait perdre un pion vital. Mickaël (#4), enfin, s'est laissé prendre un pion en sortie d'ouverture et va courir derrière toute la partie ; dans une finale complexe cavalier contre fou avec un pion de moins, il ne saisit pas une ou deux chances d'annuler et finit par s'incliner.

Le score final, 3-0, traduit sévèrement la domination globale d'Arradon, sans refléter l'âpreté des combats.

L'équipe B, qui a reçu Vézin, n'a pas brillé non plus en l'absence de trois de ses titulaires ; en bon taulier, Patrick (#1) a eu raison de Jean-Louis Bourgoin, mais parmi les trois jeunes appelés en renfort seul Paul-Alexandre (#2) a réalisé une bonne nulle. Résultat 1-2.

C'est finalement l'équipe C qui réalise la bonne opération du jour et sauve l'honneur bettonais en accrochant le nul (2-2) à Pacé. Bravo à Gérard (#3) et Théo (#4) pour leurs victoires !